Histoire :
Prologue : Naissance d’un mytheHolo-journal de Hragon Vegar, Seigneur des SithAn 21 372 ACR (Après création de la République), VindicatorKorriban, berceau ancestral des Sith, puissant guerrier à la peau Rouge. J’ai hâte de contempler le monde où ma race a vu le jour. Je viens tout juste d’être nommé Sith et mes supérieurs m’ont proposé de prendre le contrôle d’une unité d’assaut pour mener des troupes au sol. Le Seigneur Vindican m’a personnellement sélectionné pour mener mes hommes. J’en suis honoré et je lui prouverais ma loyauté en libérant notre monde.
An 21 372 ACR, Station orbitale de KorribanLe Seigneur Vindican m’a fait atterrir à l’opposé de la station dans le seul et unique but d’empêcher les forces de la République de fuir. Nous devions faire la jonction et tué toute résistance. J’ai tué tous les soldats que je rencontrais sans hésitation. Cependant, je n’ai pu empêcher le Seigneur Vindican de se faire tuer par nos ennemis. Mais Korriban a été reconquise. Nous sommes enfin chez nous.
An 21 386 ACR, AlderaanC’est le Seigneur Malgus qui gère les opérations sur Alderaan. J’ai été envoyé avec des troupes au nord pour prendre un puissant avant-poste de la République. Je n’étais pas sur les lieux de l’attaque par la Jedi. Mais je fais partie des hommes qui l’ont sauvé de l’éboulement. J’ai aussi gagné mes galons de Seigneur à cette occasion.
An 21 390 ACR, Dromund KaasJe me marie aujourd’hui. La femme est très belle, elle est également forte. Elle me fournira un bon héritier. J’ai récemment revendiqué ma place au Conseil noir. Il ne reste plus qu’à assurer ma descendance.
Holo-journal de Valia Saten, Capitaine de Corvette de l’EmpireAn 21 372 ACR, VindicatorLes ordres ont été donnés. Mes équipiers et moi, nous préparons à attaquer la Station qui surveille Korriban. J’ai croisé un jeune Sith, sa peau rouge ne m’a pas plus surpris que ça, c’est son imposante stature qui m’a interpellé. Je me demande bien qui est ce Sith. Je ne me renseignerai pas, je risque d’attirer l’œil sur moi, je ne veux pas. C’est un grand jour pour l’Empire, après un millénaire d’exil.
An 21 372 ACR, VindicatorLa Bataille aura été de courte durée. Nous avons repris la station rapidement et abattu la plupart des vaisseaux fuyants l’endroit. Après m’être posé, j’ai appris la mort du Seigneur Vindican, c’était un homme honnête et sage.
An 21 386 ACR, AlderaanC’était déjà le quatrième chasseur que je descendais. J’avais de la chance que mon Mark VI, le chasseur des forces impériales, soit aussi maniable. J’aurais pu rejoindre nombre de mes camarades bien plus tôt, si je n’avais pas été plus efficace et réactive. J’ai été nommé sergent après la prise de Korriban. Et 14 après, je servais de nouveau le Seigneur Malgus dans la Bataille d’Alderaan, l’un des plus grands bastions de la République.
An 21 390 ACR, Dromund KaasLa Marine Impériale m’a accordé trois jours pour mon mariage. Je ne suis pas sûre d’aimer ce mariage, mais mon père, m’a dit qu’on ne peut pas refuser une demande en mariage d’un Seigneur Sith. Surtout si on tenait à nos vies. Je connaissais Darth Koleria surtout de réputation. Il était le jeune Sith que j’avais croisé sur le Vindicator, il y a 18 ans.
An 21 400 ACR, CoruscantLes ordres donnés sont clairs, attendre le début de l’attaque des Sith sur le temple Jedi avant d’attaquer la planète. Je servais cette fois Darth Angral, un puissant Seigneur Sith et un excellent stratège. Son but débarquer en orbite basse, là où les défenses de la République seront les plus faibles. En montant dans mon cockpit, je pensai à mon petit Hrasel, mon fils. Il avait 9 ans et son père avait commencé à le former il y a 3 ans, depuis, je ne l’avais pas vu. J’espérais qu’il ne m’avait pas oublié.
Chapitre I : Enfance en formationJe suis né de l’union de Hragon Vegar, un Seigneur Sith influent et du Capitaine Valia Saten, Capitaine de Corvette de l’Empire Sith. Ma mère est morte trois ans après le Sac de Coruscant. Mais je ne peux pas vraiment dire que je la connaissais. J’avais été séparé d’elle à l’âge de 6 ans, quand mon père me jugea assez vieux pour entamer ma formation de Sith. J’ai vu le jour sur Korriban, dans les appartements réservés à la famille du Seigneur Koleria. Ma prime enfance, les six années que j’ai passé avant de devenir un acolyte, je ne m’en souviens qu’à peine. Je me rappelle d’objets volants dans une pièce et de pièces sombres oppressantes. Peu de temps après cela, mon père m’emmena et renvoya ma mère à ses obligations. Je ne l’ai jamais revu après cela.
Quand mon père m’emmena, il m’envoya sur Korriban dans une petite académie où sont formés les futurs acolytes. Au début, j’étais heureux de faire cette formation, mais je déchantais très vite. Mon père me surveillait de loin et on m’interdit tout contact avec ma mère. En fait, la plupart des enfants de cet endroit était de jeunes enfants qui avaient développé très tôt des contacts avec la Force. Dans cette Académie, si on pouvait appeler ça ainsi, c’était plutôt comme une simple école, on nous apprenait tout ce que nous devions savoir sur la Force. On nous enseigna le Code Sith et ainsi avant chaque cours, nous devions le réciter.
Je passais ainsi la première année de ma formation. Avec des gens que je ne connaissais pas. Les surveillants n’étaient pas forcément des plus agréables, ils ne devaient pas être nos amis, comme nous expliqua le principal surveillant. Il devait nous enseigner comment utiliser le Côté Obscur de la Force, un point c’est tout. Les autres élèves n’étaient pas là non plus pour nous aider. La plupart des élèves de ces classes préparatoires étaient là pour être des Sith et les Surveillants avaient été clairs, seuls les trois meilleurs élèves seront accepté à l’Académie de la Vallée des Seigneurs Noirs en tant qu’Acolyte. Ils autorisaient les alliances, les trahisons et surtout ils poussaient les rivalités. De toute façon, c’est la façon d’agir des Sith.
La seconde année se révéla plus intéressante. Mes bons progrès attirèrent le regard des surveillants. Mais l’intérêt des surveillants attisa la haine des autres élèves. J’attirai surtout la jalousie de l’un d’entre eux, un certain Lingass, le fils d’un Seigneur Sith mineur, dont j’ai oublié le nom. Il était considéré par certains surveillants, le principal en tête, comme l’un des plus puissants élèves. Il avait un an de plus que moi, mais semblaient maîtriser le côté obscur mieux que moi. Pourtant il semblait jalouser mon statut vis-à-vis des surveillants.
Si les combats n’étaient pas autorisés, normalement, des bagarres avaient régulièrement lieu entre élèves. Et tant qu’on ne nous prenait pas, on n’était pas puni. Lingass eut envie de m’affronter un jour alors que je réussissais un exercice, contrairement à lui. Le Zabrak attendit que je sois isolé pour m’attaquer. Le combat fut court et Lingass me mit une belle raclée. Cependant, je ne fus pas en reste et il se retrouva avec deux côtes fêlés et un œil au beurre noir. Le surveillant compris facilement que l’on s’était battu mais nous ne fûmes pas puni, parce qu’il n’y avait aucun témoin. Cependant, tous les élèves eurent droit au sermon habituel sur les bagarres. Il ajouta qu’un tel crime une fois devenu acolyte, voire Sith était généralement puni de mort.
C’est au cours de la troisième année qu’on entama le combat au sabre. Nous utilisions dès lors des sabres d’entraînement. Seuls les vrais Sith avait le droit de porter un sabre. Cependant, l’arme était faite de sorte que nous ayons l’impression d’avoir le poids d’un sabre laser sur nous. Les premiers cours servirent à apprendre à maîtriser les bases de cette arme. Nous apprîmes ensuite les techniques de base du combat au Sabre. Ce cours s’ajoutant aux autres.
Je fis mon entrée à l’Académie des Sith, celle qui se dresse dans la Vallée des Seigneurs Noirs, la même année que le Pillage de Coruscant. Les premiers jours de mon arrivée ressemblèrent traits pour traits à ce que j’avais vécu à l’École. Mais les entraînements étaient plus poussés, les cours plus difficiles. J’avais beau être plus jeune que nombres d’élèves, mon traitement fut le même que les autres. Un échec était cette fois-ci sévèrement puni, physiquement, notamment. Une fois que je fus prêt, on m’envoya dans le premier des tombeaux, c’était celui qui se présentait juste devant l’Académie, c’était le tombeau d’Ajunta Pall, le premier Seigneur Noir des Sith. J’avais lu quelques archives sur ces Seigneurs Noirs à l’époque, je me souvenais que Pall utilisait un sabre à double lame empoisonné. Donc le sabre que j’allais chercher dans le tombeau n’était pas le sien, il devait avoir été mis là par les Surveillants. D’ailleurs, en parlant de Surveillants, depuis mon arrivée dans cette Académie, je n’avais eu affaire qu’à un seul surveillant, de même que les six autres potentiels acolytes. De nous sept, seul deux pourraient devenir des Apprentis de Seigneur Sith. Je comptais bien y arriver.
Mais ce ne fut que le début d’une longue et épuisante formation. J’appris à comprendre le Code Sith, à me battre et à utiliser le Côté Obscur, j’appris aussi à diriger des batailles de manière stratégique, même si ce n’était pas ma préoccupation première. Mais les stratégies militaires de base devaient nous être enseignées malgré tout. Je devins rapidement un excellent duelliste, je finis par choisir la forme V, le Djem So, une forme agressive de nature. Cependant, j’éprouvais une certaine difficulté dans les pratiques de la Force. Bien qu’il me soit aisé de faire usage de télékinésie, le reste était plus difficile. Cependant, le Surveillant m’apprit que posséder l’un ou l’autre suffisait à faire de vous un Sith, si tant est qu’on parvienne à faire oublier le manque de connaissance dans notre discipline la plus faible. Mais, moi, je ne voulais pas être faible dans une discipline, je souhaitais être fort dans toutes les discipline.
J’avais 15 ans quand je fus choisi comme apprenti. Mon père fut l’heureux élu, surprenant n’est-ce-pas ? Pas pour moi. Mon père me regardait souvent de haut, certes, mais il était assez attentionné pour que je continue de progresser dans la connaissance des Sith. Nous voyagions fréquemment à travers la Galaxie et nous faisions régulièrement des voyages sur Dantooine. Je ne sais pas ce qu’il appréciait sur cette planète, mais les ruines de l’Enclave Jedi me fascinaient. Mon maître accepta que je m’y rende pour l’explorer et dans ces ruines je sentis toute la souffrance des gens morts ici. Je parvins même à trouver, chose étrange pour un endroit détruit plus de trois siècles plus tôt, un sabre laser fonctionnel. Le cristal était vert, mais je n’aurais qu’à en changer. Ce jour-là, je décidai que ce sabre serait mon arme. Mon maître accepta que je le prenne et m’offrit même un cristal rouge. Je n’aimais pas cette couleur de cristal, pour tout le reste oui, mais pas dans un sabre-laser. Cependant, je ne pouvais refuser un cadeau de mon Maître.
Chapitre II : Abandon et oubliA notre retour sur Korriban, je pus enfin apparaître avec mon sabre-laser, même si j’en avais eu un emprunté à mon maître, celui que je portais désormais à la ceinture était le mien. Même si je ne l’avais pas fait, je l’avais trouvé et personne ne me le prendrais sauf sur mon cadavre. Je poursuivis mon entraînement durant de longs mois et à dix-sept ans, je me pensais enfin prêt à plus de choses que de suivre mon maître comme un bon toutou. Je souhaitais faire des missions loin de lui et lui transmettre des rapports. Lorsque j’en exprimai le souhait devant lui et de manière formelle, il releva la tête et me regarda comme s’il avait oublié qui j’étais. Il me dit de rejoindre le Seigneur Hogg et de me mettre à son service. Il me nomma Guerrier Sith en contrepartie. J’acceptai mais je ne comprenais pas pourquoi je devais travailler avec un autre Seigneur que mon maître.
Cela faisait plusieurs semaines qu’il semblait me délaisser et en croisant cette acolyte esclave, je compris pourquoi. Il se murmurait qu’elle avait un don rare et incroyable. Je compris que Darth Koleria venait de m’abandonner pour en faire son apprentie. Je méprisai cette fille. Mais je ne pouvais pas la tuer sans provoquer la colère des Seigneurs et je tenais à mon cou. Car le don qu’elle avait semblait plaire à beaucoup de monde ici, et sa mort serait certainement un objet d’enquête, surtout si elle paraissait suspecte. Je rejoignis donc ce Seigneur Sith qui était sur Dromund Kaas.
En arrivant à la Citadelle des Sith, je fus subjugué par sa grandeur. J’appréciai ce genre de vue et espérait qu’un jour, moi aussi j’aurais un édifice à ma gloire digne de ce nom. J’entrai donc dans la citadelle et je m’approchais du Seigneur Hogg. En voyant le visage de cet homme, je ne pus retenir un hoquet de surprise, je faillis l’appeler Père. En voyant mon visage stupéfait, il rit de bon cœur et m’apprit qui il était. Il était mon oncle, je ne le savais même pas. Expliquant les intentions de mon père, Hogg comprit que je pourrais être un allié de poids et décida que je ne serais pas simplement à son service, mais que je serais son allié. Mais pour être efficace plutôt qu’une gêne, il faut que je possède plus de pouvoir. Même si j’étais Guerrier, je n’avais pas encore assez de pouvoirs. Celui qui sera désormais mon nouveau Maître m’envoya récolter des informations, me fit assassiner des rivaux politiques voire même des ennemis de l’Empire tout court.
Chaque fois que je tentai de contacter mon maître, celui ne me répondait pas. Un jour, je tombai malgré tout sur son droïde de protocole qui m’annonça que je n’étais plus l’apprenti de Koleria. Qu’il m’avait nommé Guerrier et qu’il avait choisi de changer d’Apprenti. Je me senti à la fois libre et trahi et j’acceptai de le pourchasser pour un jour le détruire. Je redoublai donc d’effort pour augmenter ma puissance et devenir un puissant Sith. Ce ne fut pas compliqué en soi. Les Sith étant toujours plus ou moins en guerre les uns contre les autres, j’eus tout mon comptant d’affrontement pour punir les ennemis du Seigneur Hogg. De plus les affrontements avec les Jedi et la République, bien que sporadique, me permettaient également d’augmenter ma force et mon talent au combat. Engagés dans des affrontements, je jouai parfois le rôle de stratège dans des batailles spatiales. Je servis même une fois ou deux au côté de Rycus Kilran, même si je ne pleurais pas sa mort, loin s’en faut.
Mais, les choses tournèrent mal, je devais avoir 22 ans quand je perdis mon second maître qui, en cinq ans à son service, était parvenu à attendre le rang de Darth. Il se faisait appeler Darth Hogg, préférant garder son nom plutôt que d’en changer comme de nombreux autres Sith. J’étais en mission au-dessus d’Ilum à affronter un traître à l’Empire. Traître qui avait servi fidèlement l’Empire depuis la reprise de Korriban, il y a de cela une éternité, pour moi. J’avais passé assez de temps avec mon Maître, pour me sentir lié à lui. A tel point, que je ressentis sa mort à travers la Force. Ça perturba ma concentration durant une dizaine de secondes, mais ce fut assez pour que notre bâtiment de guerre soit touché. Je pris mon sabre et je partis combattre les ennemis qui avaient abordé notre vaisseau. Des aliens, tous, je me chargeai de les tailler en pièces. Il y avait bien sûr quelques humains, mais je ne fis pas dans la dentelle, je laissai exploser ma rage. Lorsque notre vaisseau fut débarrassé des intrus, je retournai sur la passerelle et je fus contacté par Darth Acina, la Sith qui travaillait en collaboration avec mon maître Darth Hogg. Elle eut la politesse de m’annoncer la mort de mon maître. Elle eut aussi la délicatesse de m’annoncer que j’étais désormais libre de porter le titre de Seigneur, conformément à la volonté de mon Maître. J’acceptai aussi de me mettre, de manière informelle, à son service.
Chapitre III : SeigneurEn devenant Seigneur j’en appris plus sur la politique interne des Sith. Le Conseil noir des Sith était dirigé par un Seigneur Noir, actuellement Darth Marr, qui eux-mêmes dirigeaient des sphères d’influence, qui contenaient plusieurs Darth. Chacun d’entre eux prêtaient allégeance à un Maître, souvent, leur maître depuis qu’ils avaient quitté Korriban et ainsi de suite, dans une gigantesque pyramide au sommet de laquelle trônait l’Empereur des Sith disparu. Personnellement, je ne me souciais pas de l’Empereur, je voulais tuer l’homme qui avait tué mon maître. Grâce aux réseaux d’espions d’Acina, je finis par trouver qui avait tué Darth Hogg, l’esclave aux pouvoirs étranges. Elle ne pouvait pas être à l’origine de cette décision. C’était donc mon père qui avait choisi de le faire tuer.
Mais pour cela, il fallait que je m’élève à nouveau dans la hiérarchie Sith et que je devienne un Darth pour l’éliminer au cours d’un affrontement rituel, comme l’avait fait Darth Nox, le nouveau membre du Conseil Noir. Mais cela me prendrait du temps. Je devais donc prévoir les choses à l’avance et commencer à établir une stratégie.
Alors que les rumeurs commençaient à grossir, j’appris que les Révanites étaient de retour. Un ordre dissident qui avait longtemps cru que Revan, un Jedi qui avait autrefois rencontré l’Empereur et même tenté de le tuer, avait pris sa place et dirigerait l’Empire. Je n’y croyais pas, mais je voulus voir par mes propres yeux et surtout je voulais voir si j’étais capable de prendre tout le monde à contrepied. Je parvins à trouver les Révanites et surtout leur chef de file au sein de l’Empire, Darth Arkous. Je me fis passer pour un Révanite durant plusieurs mois. Je participai avec plaisir à l’attaque sur Tython, j’étais reparti bien avant que les Jedi ne la récupère. Comprenant que leur ordre était voué à disparaître, je suis parti, même si cet imbécile d’Arkous m’avait découvert. Pour se venger, il m’envoya des assassins, pauvre d’eux, il ne me divertirent même pas.
Alors que je menais ma petite vie, Acina m’annonça qu’il fallait un moyen pour moi d’asseoir mon autorité et de transmettre mon héritage et que le meilleur moyen était encore d’avoir un apprenti. Je répugnais à cette idée, mais elle me convainquit en me disant que si cela ne me convenait pas, je n’avais qu’à le tuer, que cela n’était même pas un problème chez les Sith.
J’acceptai l’idée que me soumettait Acina et je partis pour Korriban. Même si l’académie avait été détruite une première fois, elle fonctionnait encore. Je rencontrais les surveillants, dont l’un d’eux n’était autre que Lingass lui-même. Incapable de devenir un vrai Sith, il en était réduit à être surveillant, je me gaussai de la situation. Je suivis ses recommandations et je pris pour apprentis un jeune humain du nom de Caron.
J’entamai la formation de ce jeune apprenti. Il était vif d’esprit et apprenais vite, mais je n’avais pas vraiment la patience de mon maître et lorsqu’il faisait plusieurs fois la même erreur, je n’hésitai à punir ce jeune garçon. Je lui enseignai les valeurs que j’avais utilisé et qui depuis était ma stratégie habituelle, je lui appris la manipulation et l’usage de la peur et comme instiller la terreur dans le cœur d’un ennemi qu’on veut détruire.
Je ressentis la mort de mon père dans la Force. Je dormais à ce moment-là, mais la vague de Force suivant sa mort me réveilla en sueur. Je ressentis un vide dans mon cœur à ce moment-là et je compris qu’il était mort. Qui l’avait tué ? Son apprentie peut-être. Ce serait une telle vengeance qu’il n’aurait jamais pu en trouver de meilleur, si ce n’est de le tuer de ces propres mains. Le lendemain en croisant Acina, elle lui apprit que c’était bien Melodia, le nom de l’apprentie, qui avait mis un terme à l’existence de Koleria. J’opinai du chef, imaginant déjà une stratégie pour la bousculer un peu lorsque l’on se croiserait. Mon jeu préféré ces derniers temps, provoquer de la surprise chez mes semblables, voire de la peur.
Après la cérémonie funèbre à laquelle je n’assistai pas, je reçus les effets personnels de mon père. Je n’appréciais pas vraiment le cadeau, cependant, il eut le mérite de se révéler intéressant. J’avais son armure, mais pas son sabre. En effet, la personne qui a récupéré l’arme est celle qui l’a terrassé. Mais cela me convient. Malgré ce petit désagrément, mon plan pour déstabiliser Melodia pris de la consistance avec l’armure que portait Koleria à sa mort. Je pourrais parfaitement me présenter à elle avec cette tenue. Cependant, le trou béant dans l’armure ne me permettrait pas d’user de cette tenue-ci, il fallait que je la fasse faire à l’identique. De plus, j’étais légèrement plus grand que mon père, donc cette armure ne me convenait pas.
Pendant ce temps, je continuai d’enseigner à Caron. Il grandissait bien, mais devenait un peu trop effronté. Finalement, croyant mettre devenu supérieur, je lui avais fait croire que je n’étais pas si doué que ça au combat, lui proposant un bretteur, soi-disant excellent, pour le former au combat au sabre. Ce bretteur n’était rien de plus que l’un de mes subalternes, un Sith en mal de reconnaissance. Je n’eus aucun mal à me défaire de lui, lui montrant ses limites. Au début, je l’affrontais avec une seule lame de mon sabre à double-lame. Mais quand il crut me vaincre, je repris l’avantage, le repoussant dans ses retranchements. Au moment choisi, je reculai et je lui appris que jamais il n’aurait pu me vaincre. Je choisis ce moment pour activer ma seconde lame et le détruire. Ses cris d’agonie furent doux à entendre, me délectant de cet instant. La terreur de son visage quand ma deuxième lame s’activa. A ce moment-là, j’avais encore des cristaux rouges dans mon sabre. Ce n’est que plus tard que j’obtins les cristaux orange qui sertissent mon sabre.
Chapitre IV : Zakel et VowrawnSeulement quelques jours après la mort de mon père, l’Empire fut attaqué par ce que je pris au début pour un assaut Républicain. Mais la violence de l’attaque et surtout la victoire éclair de l’ennemi était une preuve que je me trompais. Je me rendis sur place pour constater les dégâts. Mais ce ne fus pas la seule attaque. En quelques semaines ce nouvel ennemi nous détruisit presque totalement et Darth Marr partit à l’assaut de cet ennemi, Vitiate, notre ancien Empereur. Alors que je pensais que la situation ne pouvait être pire, Marr ayant accepté une alliance avec des agents de la République, vu la puissance de cet ennemi, je comprenais mieux. Tout l’Empire ressentit la mort de Marr. J’avais presque cru Marr immortel et la violence de sa disparition dans la Force me ramena brutalement à la réalité.
Après la mort de Marr et la disparition de la Furie, le Conseil Noir vota l’accord des conditions de reddition proposé par cet Empire Éternel. Je n’étais pas d’accord avec ce choix, mais mon point de vue ne comptait pas, je ne siégeais pas au Conseil et je ne voulais pas vraiment d’une place là-bas. Préférant éviter les contacts avec les autres Seigneurs Sith, je me réfugiai sur Korriban, dans l’ancien palace où je vis le jour. Situé non loin de Dreshdae, cette demeure était creusée à même la roche dans l’un des pitons qui surplombait la petite colonie. Officiellement, j’acceptai de répondre aux convocations, mais personne ne me contacta durant quelques mois. Sauf Acina de temps en temps pour venir aux nouvelles.
Rare survivant de l’attaque de Zakel, Vowrawn fut sacré Empereur des Sith et entama la reconstruction de l’Empire, notamment de Korriban qui avait quasiment été totalement rasé par l’attaque de Zakel. Rapidement, de nouveaux acolytes arrivèrent pour être formé et il fut nécessaire que chacun participe à la tâche. Les rares Seigneurs Sith encore vivants durent participer à cet effort de reconstruction, c’était l’ordre de l’Empereur. Je finis par accepter, durant un temps, un poste de professeur au sein de l’Académie. Transmettre mes connaissances, la base uniquement, du Code Sith était un devoir que chaque Seigneur devait accomplir. C’est ainsi que je passai les premières années qui suivirent l’attaque de Zakel, entre méditation, entraînement au sabre et à la Force et enseignement. J’étais enseignant de l’Histoire des Sith, choix délibéré de ma part.
Durant ma période d’enseignant, j’acceptai de renouer avec les Sith, je m’étais éloigné, mais je n’étais pas réellement isolé. J’acceptai juste de mettre fin à mon éloignement volontaire. Je commençai même à discuter avec l’Empereur lui-même. Il trouvait assez étonnant qu’au vu de mes compétences, je ne sois pas un Seigneur Noir, un Darth. Je lui expliquai que je n’en avais jamais ressenti le besoin et surtout que les discussions longues et ennuyeuses du Conseil Noir n’était pas pour moi. Qu’ayant quand même assisté à l’une ou l’autre de ces réunions, celles qui autorisaient la présence d’autres membres que ceux du Conseil, je m’amusai de leur incapacités à s’entendre, voire leurs incompétences à trouver un terrain d’entente. Bizarrement, Vowrawn ne me rabroua pas, il accepta même mon point de vue avec complaisance. Cependant, Vowrawn insista pour que je sois nommé Darth. Je lui promis d’y réfléchir.
Épilogue : Darth ColeriaLe temps a passé et Vowrawn vient de me proposer un poste qui me conviendra. Je ne serais pas seul certes, mais je ne répondrai qu’à ses seuls ordres. Je serais même au-dessus du Conseil Noir, bien que dans le fait, je ne puisse pas intervenir dans leur réunion. Vowrawn m’a proposé le titre de Darth mais aussi celui de Main de l’Empereur. J’ai choisi d’accepter, surtout lorsque Vowrawn m’a appris qui serait ma compagne en tant que Main, Melodia. Il connaissait ce qui m’unissait à elle et il pensait que ce lien nous permettrait de bien travailler ensemble. Vowrawn se trompe peut-être, mais je veux voir et puis je vais pouvoir me délecter de son expression quand elle verra entrer Darth Coleria dans la salle du Conseil Noir, quand Vowrawn me présentera.